Selon une étude de l’Observatoire des mobilités partagées et électriques, commandée par Sixt, l’automobile reste le premier mode de transport quotidien des Français (66%), loin devant la marche (16%) et les transports collectifs (10%). L’étude indique que la crise sanitaire aurait accéléré cette tendance, le pourcentage de personnes utilisant les transports en commun ayant baissé de 31% en 2016 à 23% en 2022, alors celui des utilisateurs de la voiture individuelle a augmenté de deux points, atteignant 81%.
Au niveau national, 72% des Français seraient dépendants de la voiture, mais ce sentiment de dépendance décroît avec la taille de l’agglomération dans laquelle ils résident. Ainsi, 92% des ruraux se disent dépendants de la voiture, contre 47% des habitants de l’agglomération parisienne.
Concernant les nouvelles mobilités, moins d’un quart des automobilistes (24%) « indiquent qu’ils pourraient envisager à l’avenir de ne plus avoir de voiture individuelle et d’utiliser des transports partagés » et seulement 31% des sondés souhaitent acquérir une voiture électrique dans les prochaines années. Ceci s’explique par le coût d’achat et de fonctionnement jugé trop élevé (55%), mais également l’autonomie jugée trop faible (34%) et le manque de bornes de recharge (26%).
Une autre étude produite par l’Atelier parisien d’urbanisme (Apur), révèle que, contrairement à la tendance nationale, « un phénomène de baisse du parc immatriculé se poursuit depuis 2018 dans la Métropole du Grand Paris et depuis 2019 en Île-de-France ». Cette baisse était de moins de 0,2% entre 2019 et fin 2020 pour la Région capitale, mais s’inscrit dans une tendance à la décrue observée depuis 2014. La capitale elle-même perd 0,5% de son parc chaque année depuis dix ans.