Auditionnés le 14 mars par les représentants de plusieurs organisations professionnelles, dont Mobilians et la FIEV, les candidats à la présidentielle ou leurs représentants ont décliné leurs propositions liées à l’automobile.
La guerre en Ukraine et la forte hausse des prix à la pompe semblent favoriser certaines convergences nouvelles sur la nécessité d’un accompagnement social de la transition vers l’électromobilité. L’acceptabilité des mesures prend ainsi une importance particulière, qu’il s’agisse des choix de motorisation, des ZFE ou de la fiscalité des carburants. Ces propositions se retrouvent aussi bien dans les programmes de Valérie PÉCRESSE, d’Anne HIDALGO, de Yannick JADOT, de Jean-Luc MÉLENCHON, que dans celle de Bruno LE MAIRE.
Le président sortant promet ainsi le maintien de la prime à la conversion et du bonus automobile qui seront « peut-être plus ciblées ». Les travailleurs de la filière automobile seront également soutenus en matière de formation afin de s’adapter à l’électrification du parc.
Des clivages réapparaissent cependant sur la question des ZFE mises en place au cours du quinquennat qui s’achève et vivement contestées par plusieurs candidats. Tant Valérie PÉCRESSE que Jean-Luc MÉLENCHON ou Fabien ROUSSEL veulent en revoir le calendrier et les modalités, pointant le risque d’une nouvelle et violente crise similaire à celle des Gilets jaunes. Eric ZEMMOUR et Marine LE PEN plaident pour leur abrogation pure et simple.
La question du budget mobilité des ménages a également été évoquée avec la proposition de plusieurs candidats – Marine LE PEN, Jean-Luc MÉLENCHON notamment – de nationaliser les autoroutes et de faire baisser les péages.